Entretien avec le surfeur de gros Othmane Choufani

« C'est là où je m'épanouis le plus et où je prends le plus de plaisir. Tout s'est fait assez naturellement par passion. »

18/03/2022 par Maia Galot

En octobre 2021, nous avons rencontré Othmane Choufani du côté de Hossegor. L’occasion pour le chargeur de revenir avec nous sur son parcours, son attrait pour le surf de gros et les valeurs de la discipline, mais aussi de parler de ceux qui l’inspirent ou encore de son approche du danger dans ce sport extrême.

Depuis une dizaine d’années maintenant, le surfeur originaire d’Agadir traque les plus grosses houles à travers la planète. Son sport, comme son existence, sont guidés par la passion et les swells XXL. Ce qu’il aime par dessus tout, c’est scorer à Agadir et se réveiller à Nazaré en l’espace de 24 heures. Deux jours, c’est le temps qu’il lui aura fallu pour rejoindre le Maroc, alors qu’il était à Hawaii, pour ne pas manquer une grosse houle annoncée chez lui et qu’il a bien fait de ne pas manquer. C’était il y a quelques jours et elle lui aura valu la vague de sa vie. 

Othmane a pris le temps de s’entretenir sur son parcours et sur la vision qu’il a de la performance. Le surfeur de 29 ans entend bien continuer à repousser ses limites en s’attaquant à des vagues toujours plus grosses et en s’enfonçant plus deep dans les barrels qu’il souhaite toujours plus gros. Autrement dit, Othmane entend bien ne pas avoir de regrets.

Celui qui avait pour modèles Yann Benetrix et Benjamin Sanchis, avec qui il partage désormais certaines de ses sessions, est passé par la Pôle France de Bayonne. Il a fait partie du circuit pro pendant plusieurs années avant de se consacrer aux grosses vagues.

Plus jeune, les compétitions lui ont permis de nouer des liens solides avec le monde du surf mais elles n’ont pas été pour lui une fin en soit, plutôt un tremplin vers ce qu’il réalise aujourd’hui dans les grosses vagues :

« Je ne me suis jamais vraiment épanoui dans les compétitions, même quand je perdais ça ne me faisait rien, je préférais juste pouvoir surfer toute la journée plutôt que d’attendre vingt minutes et essayer de me battre contre quelqu’un alors que je préférais plutôt me battre contre l’océan. » 

« Dès qu’il y avait une session un peu plus grosse ou que j’avais l’occasion de surfer une plus grande planche, d’aller à Parle ou à Guéthary j’étais vraiment motivé. J’ai toujours été fasciné par des vagues comme Mavericks ou Waimea. » Une fascination qui l’a poussé à faire désormais partie des chargeurs les plus remarqués de sa génération. 

Nous l’avons également questionné sur le rapport qu’il entretient avec la peur. Une peur nécessaire, qu’il a réussi à canaliser et qu’il ressent différemment en fonction du spot sur lequel il se trouve. 

> Interview menée par Maia Galot / Article par Ondine Wislez Pons

– Vidéo par Adèle Guilluy pour Surf Session Studio 

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