Les derniers tickets olympiques délivrés ces prochains jours à Porto Rico

Une carte à jouer pour Tessa Thyssen, Marco Mignot et Joan Duru.

21/02/2024 par Maia Galot

*Informations via la Fédération Française de Surf

L’équipe de France de shortboard sera à Porto Rico du 23 février au 3 mars où vont se tenir les World Surfing Games 2024 de l’International Surfing Association. L’objectif est de repartir de ces Mondiaux avec, a minima, un quota supplémentaire pour les Jeux Olympiques de juillet prochain. Pour cela, Marco Mignot et Joan Duru devront finir dans le Top 6 pour composter leur billet pour Paris-2024 et rejoindre Johanne Defay, Vahiné Fierro et Kauli Vaast, tous trois provisoirement qualifiés. Chez les femmes, Tessa Thyssen ne peut se qualifier directement mais une performance collective pourrait lui ouvrir les portes des JO.

La compétition se déroulera à Arecibo, sur la côte Nord de l’île des Caraïbes. Les trois spots retenus sont des vagues de récif : Margara (droite et gauche), El Pico et Rastrial (gauches). Il s’agit de la troisième fois que Porto Rico organise les championnats du monde de surf ISA après ceux de 1968 et 1988. L’an dernier, les Mondiaux de stand up paddle s’étaient disputés dans la capitale, San Juan.

L’équipe de France

Johanne Defay (30 ans, St Leu Surf Club) – qualifiée via le CT

Vahiné Fierro (24 ans, Hossegor Surf Club) – qualifiée lors des Mondiaux ISA 2023

Tessa Thyssen (27 ans, A Joe Reefer Surf Club)

Kauli Vaast (21 ans, Vieux Boucau Surf Club) – qualifié lors des Mondiaux ISA 2023

Marco Mignot (23 ans, Hossegor Surf Club)

Joan Duru (34 ans, Hossegor Surf Club)

Johanne Defay
Johanne Defay © FFS / we_creative / Antoine Justes – 2023

Quels objectifs pour l’équipe de France ?

La France a déjà décroché trois quotas olympiques provisoires : Johanne Defay, Vahiné Fierro et Kauli Vaast. Ces derniers doivent participer aux World Surfing Games de Porto Rico pour définitivement valider leur présence aux Jeux Olympiques, laquelle sera officialisée par le Comité National Olympique et Sportif Français d’ici la fin mars.

Johanne Defay s’est provisoirement qualifiée en prenant la 6e place éligible du Championship Tour 2023. Vahine Fierro et Kauli Vaast ont, eux, obtenu leur ticket provisoire en terminant meilleurs européens des World Surfing Games 2023 de l’International Surfing Association (ISA).

Cette étape étant la dernière étape de qualification olympique, Marco Mignot et Joan Duru devront impérativement finir dans le top 6 éligible (hors surfeurs déjà qualifiés ou ne pouvant pas l’être) pour décrocher l’un ou l’autre (mais forcément pas tous les deux) le second quota individuel messieurs.

Marco Mignot
Marco Mignot © FFSurf

Tessa Thyssen ne pourra pas se qualifier directement quant bien même elle est championne du monde à Porto Rico, puisque le format de qualifications olympiques n’autorise que deux athlètes par genre et par pays au maximum. Comme Duru en 2021, la médaille d’or des World Surfing Games ne suffira pas. Par contre, et c’est une nouveauté, Thyssen pourrait être la troisième Française aux Jeux si la France remporte le classement féminin des nations à Porto Rico. Une performance à la portée des tricolores, qui ont terminé largement devant l’an passé aux Mondiaux du Salvador.

Le schéma est le même chez les messieurs qui peuvent, donc, décrocher une place si le trio français termine premier du classement masculin des nations.

Joan Duru
Joan Duru © FFSurf

Un point sur les extras quotas

A noter que les extras quotas pour les pays vainqueurs des classements par genre ne sont pas nominatifs. Il reviendra aux pays concernés de choisir leurs athlètes a posteriori des Mondiaux. Cette particularité a été imaginée par l’International Surfing Association afin de motiver davantage les pays majeurs comme le Brésil, les Etats-Unis et l’Australie, dont les surfeurs issus de la WSL, et déjà qualifiés, n’avaient que peu d’ambitions sur les Mondiaux de l’ISA.

Dans un courrier adressé en fin d’année dernière à toutes les fédérations nationales, l’International Surfing Association a fait savoir qu’elle sera ferme sur les conditions d’éligibilité et de nomination olympiques des surfeurs de la WSL qui vont participer aux Mondiaux 2024. Dans son communiqué, l’ISA déclare qu’elle sera intransigeante avec les surfeurs qui, comme lors de l’édition 2023, viendraient à se retirer avant la fin de la compétition, sans réelle justification. « L’esprit sportif et le fair-play sont au cœur de l’ISA. Ces athlètes ont nui à l’image de l’ISA (en 2023), à celle des World Surfing Games et ce qu’ils ont fait a eu un impact sur les tableaux d’avancement et les résultats de la compétition. »

Tessa Thyssen
Tessa Thyssen © FFSurf

Lors de sa première mise en place lors de l’édition 2022 à Huntington Beach, le Japon (messieurs) et les Etats-Unis (dames), vainqueurs des classements par nations 2022, ont ainsi bénéficié d’un quota non-nominatif complémentaire. Si ces pays s’imposent de nouveau dans les classements du même genre en 2024, alors le pays classé deuxième en 2022 aura un quota supplémentaire (ce serait dans ces cas les Etats-Unis chez les messieurs, et l’Australie chez les dames).

L’attribution nominative de l’extra ticket olympique devra être prise avant le 31 mai, soit le dernier jour du Tahiti Pro, qui servira aussi d’événement test de l’épreuve des JO de Paris-2024.

18 places restent encore à prendre pour Paris 2024

Chez les messieurs : 6 places nominatives + 1 place non nominative à la meilleure équipe masculine seront attribuées aux Mondiaux de Porto Rico

Chez les dames : 8 places nominatives + 1 place non nominative à la meilleure équipe masculine seront attribuées aux Mondiaux de Porto Rico

Enfin, deux places de l’Universalité, une pour les messieurs et une pour les dames, seront attribuées par la Fédération International de Surf à un « petit » pays « méritant« .

Vahine Fierro
© FFSurf / Antoine Justes – 2023

Le programme des mondiaux

Vendredi 23 février : Cérémonie d’ouverture (20h30 heure française)

Samedi 24 février – Samedi 2 mars : Tours principaux et repêchages. Pour rappel, le format est de 4 surfeurs par série. Le système de double élimination est appliqué sur tous les tours jusqu’à la finale. Il faut donc « perdre » deux fois pour être définitivement éliminé. Le classement final des nations, et les classements par genre, sont établis grâce aux points que les surfeurs acquièrent selon leur classement individuel (1000 pts pour la première place, 860 pts pour la deuxième place, etc…).

Dimanche 3 mars : Jour des finales et remise des médailles

Streaming (en anglais) sur https://isasurf.org. Il y a 5h de décalage entre Porto Rico et la France. Quand il sera 8h du matin le lundi au Salvador, il sera donc 13h le lundi en France (2h du matin le lundi à Tahiti ; même heure à la Guadeloupe et à la Martinique ; 16h le lundi à la Réunion ; 23h le lundi en Nouvelle-Calédonie).

Kauli Vaast
Kauli Vaast © FFSurf / Antoine Justes – 2023

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