OPA sur l’ASP, acte 2

La proposition de rachat des droits d'image de l'ASP par un groupe tenu secret se confirme, et pourrait bien être complétée par une récupération des licences de chaque event.

24/07/2012 par Romain Ferrand

Nous vous en parlions il y a quelques jours, l’ASP pourrait bien connaître une révolution majeure dans les semaines qui viennent. A quelques jours de l’US Open of Surfing pendant lequel l’affaire devrait éclater au grand jour, le site Australian Surfing Life, qui avait révélé la nouvelle, vient d’apporter des précisions sur le sujet qui permettent d’y voir un peu plus clair.

Jusqu’à maintenant, le peu que l’on savait se limitait à la perspective d’un rachat de l’ASP et de ses droits médias par un groupe d’individus non dévoilé, mais qui devait être lié à Terry Hardy, manager du ‘King’ et instigateur du Rebel Tour avorté de 2009. Une chose est sûre à présent, Terry fait bien partie de ce projet, qui pourrait être discuté dès demain lors du board meeting de l’ASP à Huntington.

L’offre pourrait proposer non seulement un rachat des droits médias de l’ASP pour trois ans, mais aussi – et c’est là le point phare de l’opération – une prise en charge d’une majeure partie des coûts assumés par les marques pour l’organisation des events. En cas de succès, le groupe qui propose ce rachat contrôlerait donc à la fois les droits médias, mais aussi et surtout les licences des compétitions. Les marques organisatrices, dans ce cas là, ne se verraient plus demander que 800 000 dollars sur les 2,5 à 3 millions que coûte chaque event. Une sacrée économie qui pourrait bien permettre aux grands groupes de l’industrie du surf de sortir la tête de l’eau, et d’accepter ainsi ce marché.

Bien entendu, les licences déjà existantes sur le World Tour ne seraient pas retirées des mains des marques qui les détiennent, et l’ASP conserverait sa structure administrative. D’autres groupes seraient en revanche accueillis à bras ouverts pour ajouter des destinations, puisqu’ils ne feraient qu’apporter un appui financier sans contrôler totalement les événements. Dans le but de consolider le rachat, on parle aussi peut-être d’un sponsor global qui pourrait soutenir le tour dans sa totalité, à l’image de l’IBA World Tour (bodyboard) sponsorisé par Red Bull. Comme l’on pouvait s’y attendre, les deux noms qui pourraient éventuellement se disputer ce genre de partenariat à grand budget, ne sont autres que Nike et Red Bull.

Enfin, le dernier appuis qui pourrait faire partie du deal serait une des grosses chaînes de télédiffusion américaines, ESPN ou CBS, qui se chargerait dans ce cas là du webcast et de tout ce qui concerne l’image sur le World Tour. Un forfait payant pour le public pourrait alors être mis en place pour assurer une diffusion de qualité.

Si une bonne partie des informations relatives à cette future révolution au sein de l’ASP ont donc filtré, on attend toujours une réaction de l’ASP, des marques, ou de Terry Hardy, qui jusqu’à maintenant ont préféré rester silencieux sur l’affaire. Quoi qu’il en soit, si le projet devait être discuté demain au board meeting de l’ASP à Huntington, il est fort probable que l’éclosion au grand jour de l’affaire ne soit plus qu’une question de jours. Une page de l’histoire du surf professionnel pourrait bien se tourner plus vite que l’on pouvait s’y attendre. A suivre donc.

Retrouvez l’intégralité de la news sur le site de Australian Surfing Life.


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2 commentaires

  • Michel
    14 août 2012 14h49

    Moi, ça me gène, car le « surf » nous racket à chaque combi achetée…

    Répondre

  • Pierre
    27 juillet 2012 15h39

    un webcast payant ne me pose pas de problème dans la mesure où les images sont de qualité et que les sportifs en profitent aussi

    Répondre

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