World Tour : ce qu’il faut retenir après le Surf Ranch Pro

Filipe Toledo toujours en jaune mais... Gabriel Medina termine la saison en boulet de canon !

11/09/2018 par Marc-Antoine Guet

Si les 2 dernières épreuves avant le Surf Ranch à J-Bay et Teahupo’o ont déçu en terme de conditions, le week-end dernier tout s’est déroulé comme prévu ! Les vagues étaient exactement celles attendues, la marée, pareil… Seul le vent, ce facteur X, est venu jouer les trouble-fêtes. Si certains ont une nouvelle fois perdu gros, d’autres en revanche, se sont rapprochés de leurs objectifs. Tour d’horizon après cette première étape qui, quoi qu’on en pense, restera comme historique. 

Les gagnant(e)s

Gabriel Medina accentue la pression

Le chasseur continue de chasser… C’est très certainement le plus grand gagnant de cette 8e étape. En plus d’avoir remporté l’event, le 2e d’affilé après Teahupo’o, Gaby met une pression intense sur Filipe Toledo alors que se dessine la partie européenne du Tour. Un moment de la saison qu’apprécie particulièrement Gabriel Medina qui sera très certainement redoutable sur les beachbreaks landais.

4 100 points seulement séparent les deux Brésiliens. Si Toledo limite à chaque fois la casse, Medina semble être à l’affut de la moindre erreur pour s’emparer de la tunique jaune. Toledo est plus que prévenu, le seul danger aujourd’hui, c’est lui. 

Aucun doute, le titre de champion du monde reviendra à un Brésilien. Lequel ? Les paris sont ouverts… 

Filipe Toledo tremble mais ne craque pas

On ne peut pas retirer à Toledo sa capacité à résister à la pression. Avec Gabriel Medina plus que jamais dans son sillage, Toledo ne craque pas et continue de garder le cap. 3e à Teahupo’o, le Brésilien ne s’incline cette fois qu’en finale ne laissant que très peu de points en route. Certes son 9,8 aurait pu (dû?) mériter un 10. Mais saluons la lucidité des juges de laisser une marge de progression. Qui sait, un jour peut-être verrons nous un backflip à la fin de cette section…

Si Filipe aurait certainement signé en début de saison pour une 3e place à Teahupo’o et une 2e place au Surf Ranch, le Brésilien doit cependant regretter que ces deux events soient revenus à Gabriel Medina... Même s’il ressort gagnant de cette épreuve américaine, Filipe n’a pas le droit à l’erreur lors de la partie européenne, s’il souhaite arriver à Pipe avec une (petite) marge de manœuvre. La fin de saison s’annonce passionnante, entre deux Brésiliens ultra compétitifs et qui ne lâchent rien. 

Owen Wright confirme
L’Australien est bel et bien revenu à son meilleur niveau. Après quelques passages à vide en milieu de saison, Owen confirme au Surf Ranch sa bonne perf’ de Teahupo’o. Il gagne une place au classement et intègre un top 5 qu’il n’aurait jamais dû quitter. Sa perf’ au Surf Ranch vient clouer le bec aux observateurs qui le trouvaient trop grand pour ce type de vagues. Owen n’a eu aucun mal à glisser sa grande carcasse dans le tube américain. Mais face aux Brésilien et à Kelly Slater, il ne pouvait rien. 

Kanoa Igarashi toujours sur son nuage

En finissant 3e de cette épreuve, Kanoa grimpe de 7 places au classement pour venir intégrer le top 10 mondial ! Incroyable perf’ pour ce jeune surfeur de 20 ans. Après avoir remporté Huntington pour la 2e fois d’affilé, Kanoa reste sur son nuage. 3e à J-Bay, 3e au Surf Ranch, le Japonais continue d’impressionner et sa régularité commence à payer. Très à l’aise physiquement la semaine dernière au Surf Ranch, ses turns puissants auraient pu être mieux payés. Avec cette perf’, Kanoa assure définitivement sa place parmi l’élite l’an prochain. 

Kelly Slater ne semble pas blessé

Si le King a avoué il n’y a pas si longtemps que ça que certains surfeurs du CT avaient plus surfé cette vague que lui… et bien c’est probablement faux ! Derrière les intouchables brésiliens, pas étonnant de retrouver le King en 3e position. Il connaît la vague mieux que personne et pour le coup, Kelly a certainement démarré cette compétition avec un avantage certain. Puissant et en forme physiquement, Kelly s’est (sans surprise) montré très à l’aise sur sa vague. Etonnant donc, qu’il décide de faire l’impasse sur la partie européenne du World Tour… Qui a dit que le King n’en faisait qu’à sa tête ?

Carissa Moore retrouve ses sensations

C’est une saison qui fait figure d’anomalie. Carissa Moore, 5e avant le Surf Ranch Pro n’est (étonnamment) plus en course pour le titre mondial cette année. Etonnant pour une surfeuse de son calibre habituée ces dernières années à jouer les premiers rôles. Mais nul doute que la triple championne du monde reviendra au top la saison prochaine et que 2018 ne restera qu’un mauvais souvenir.

En attendant, son surf puissant a écoeuré toutes ses concurrentes et ses turns très agressifs n’ont rien eu à envier à certains de ses compères masculins… Même si le titre reste injouable cette année (il ne reste que 2 events), Carissa sort gagnante de cette compétition et engrange de la confiance. En attendant la saison prochaine… 

Stephanie Gilmore en reine absolue

Elle sera très certainement (à moins d’une surprise), sacrée championne du monde pour la 7e fois en fin de saison. Avec elle c’est très simple, depuis le début de saison c’est toujours une place dans les 5 premières. Une régularité qui va sans surprise donc, la porter vers un 7e titre. Le week-end dernier, Stephanie a régalé les spectateurs par ses courbes gracieuse et ses trajectoires magnifiques. Cerise sur le gâteau, elle n’est pas battue par Lakey Peterson, sa principale rivale, mais par Carissa Moore, qui, cette année, ne représente aucun danger. 

Caroline Marks, la relève est là

Incroyable ! Plus jeune surfeuse à intégrer le CT en début d’année à l’âge de 16 ans seulement, Caroline Marks vient de se faire une place dans le Top 5 en signant une deuxième 3e place d’affilé après le Vans Us Open Of Surfing. Très solide pour une athlète de son âge qui effectue sa première saison avec les meilleures. L’Américaine a déjà tout d’une future championne du monde… 

Les perdant(e)s

Julian Wilson dit adieu au titre

C’était son dernier espoir. Cette 6e place, synonyme pour lui d’un quart de finale est une mauvaise perf’. Surtout quand on sait qu’il aurait fallu à l’Australien au minimum une demi-finale pour continuer à rêver au titre. Même si le week-end dernier Julian a régalé, l’Australien a trop tenté et a fini par craquer. Il le savait il se devait de tout donner et on ne peut pas le lui reprocher. Encore une fois, ça ne sera pas pour cette année. 

Wade Carmichael méconnaissable

On savait bien que cette épreuve ne lui était pas forcément destinée. Malgré cela, Wade a été méconnaissable par rapport à ce qu’il a l’habitude de nous montrer depuis le début d’année. Une 25e place qui le fait redescendre à la 7e place. C’est l’un des grands perdants de cette compétition même si cette contre perf’, ne devrait pas avoir trop de conséquences sur sa fin de saison. 

Bourez coince

Depuis sa très belle finale obtenue à Bali, Michel Bourez coince un peu. Ce week-end, le Tahitien a signé une 4e 13e place d’affilé et se retrouve désormais 10e au classement. Là encore on ne s’attendait pas à le voir forcément rivaliser avec les Brésiliens sur cette vague artificielle. Une contre perf’ prévisible, qui n’enlève en rien sa très belle année.

Hâte de le revoir dans l’océan sur des vagues plus grosses et plus puissantes, qui conviendront certainement mieux à son surf. 

Griffin Colapinto déçoit

On doit vous l’avouer, on s’attendait à une autre performance de la part du jeune Rookie américain. Pourtant, au Surf Ranch, Griffin n’a jamais vraiment décollé et termine à la 13e place. Il perd 2 places au classement et se retrouve 15e. Rien d’inquiétant pour un jeune surfeur qui participe à sa première saison sur le CT. Mais Griffin avait mis la barre tellement haute en début de saison, que nombreux étaient les observateurs à le voir faire mieux le week-end dernier. 

Joan Duru toujours dans le rouge

Malheureusement, Joan n’a pas (encore) réussi la grosse perf’ qu’il lui faut pour essayer de sauver sa place cette saison. En finissant 13e, le Landais reste collé à la 34e place et doit maintenant espérer une très grosse perf » chez lui dans les Landes pour essayer de sauver sa saison. On le lui souhaite. Quel plus bel endroit qu’à domicile pour briller. 

Lakey Peterson voit Gilmore s’éloigner

En finissant 3e, on ne peut pas vraiment dire que Lakey soit la perdante du week-end. Il n’empêche, dans sa course au titre mondial, elle laisse Stephanie Gilmore (2e) lui grignoter encore quelques points. A 2 events seulement de la fin chez les filles, la tâche s’annonce très compliquée cette année pour Lakey, auteur pourtant d’une excellente saison.

 

Le classement 

Hommes

Femmes


                    


Tags:



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*
*