Molly Picklum a remporté la deuxième étape du Championship Tour dimanche dernier, mais pour en arriver là, tout n’a pas été tout rose. C’est avec du recul que la jeune Australienne parle des tourments dont elle a été victime et comment elle s’en est sortie. Dans la vidéo, elle se confie sur ses émotions, sur ses attentes, ses inquiétudes et tout ce qu’elle pouvait ressentir.
Un bref résumé
Molly intègre le Tour en 2022 à seulement 19 ans, pleine de bonne volonté et d’envies. Ce qui la motive ? Savoir jusqu’où elle est capable d’aller dans son sport. Elle a fait un bon début sur les premières étapes notamment à Sunset, Hawaï, en se qualifiant pour les quarts de finale, éliminant Carissa Moore au passage. Ça se passe bien au Portugal également, mais elle n’engrange pas beaucoup de point non plus. Puis la célèbre étape de Bells Beach dans son pays, en Australie, ne s’est pas passée comme elle l’espérait. Molly a été sortie au premier tour. Elle n’a pas suffisamment de points pour rester sur le Tour lors du mid-season cut, même si à l’étape suivante, sur la côte ouest Australienne, elle fit un meilleur résultat finissant 5e.
À la fin de la première moitié de saison, les compétiteurs se trouvant en bas du classement doivent repartir sur le circuit qualificatif appelé Challenger Series. Un passage que redoutent énormément les athlètes comme l’explique le journaliste WSL Joe Turpel, au point de se refermer sur eux même.
Une fois de retour sur les CS, elle fait seconde sur l’étape de Snapper Rocks derrière son amie Caity Simmers. Molly a commencé alors, à se mettre encore plus de pression, « c’était le début de l’effet boule de neige, parce que le rêve vit toujours ». Personne ne vous l’expliquera mieux qu’elle, c’est pourquoi l’un de ses sponsors majeur lui a donné l’occasion de s’exprimer. Le surf était devenu trop pesant pour la jeune surfeuse. Alors même qu’elle commence sa carrière, elle sombre dans ce qui s’apparente à un burn-out. Molly Picklum n’était plus la même. Sa famille que l’on voit brièvement dans la vidéo, surtout son père (qui est son coach), confie qu’elle ne pouvait même plus faire de manœuvre.
C’est alors qu’une autre activité vient la sauver, le golf. Ce sport est nouveau pour elle, mais Molly prend un plaisir fou à repartir de zéro dans une discipline. Le golf l’a fait respirer, s’évader du surf et de toute cette pression qui l’entoure. Ce n’est pas la première surfeuse professionnelle à se tourner, pendant son temps libre, sur cette activité, Kelly, Griffin Colapinto et d’autres tapent régulièrement dans la balle.
Tout ça se passe juste avant le Ballito Pro en Afrique du Sud, qu’elle a remporté, sans vouloir vous spoiler. Une victoire qui a tout changé chez elle, « c’est bien plus qu’un trophée, c’est une avancée dans la compréhension de moi-même ». Avec ce nouveau départ elle enchaîne les bons résultats et finit par revenir en 2023 sur le CT. Molly a même remporté avant la saison, la célèbre compétition sur invitation Vans Pipe Master, à Hawaï.
Comme vous le savez, elle a remporté la deuxième étape du Tour la semaine dernière. Quelque chose semble définitivement avoir changé chez Molly Picklum. « Je devais toucher le fond pour comprendre que je devais relâcher la pression, donc oui honnêtement, je ne changerai pour rien au monde ce qui s’est passé, je suis super contente d’avoir été éjectée du Tour. C’était le moment le plus dur de ma vie, mais aussi le meilleur apprentissage et je suis tellement reconnaissante de l’avoir vécu« . Nous ne pouvons que lui souhaiter de s’épanouir en tant que surfeuse professionnelle sur la plus prestigieuse ligue qui existe.
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