Okahina Wave reçoit le feu vert pour s’implanter en Seine-et-Marne

L'atoll flottant devrait voir le jour en 2023 sur le lac de Vaires-sur-Marne dans le 77.

25/01/2021 par Marc-Antoine Guet

Parmi les alternatives aux piscines à vagues et aux technologies Wavegarden ou encore American Wave Machine (lire notre dossier : et si les Wave Pool n’étaient pas si cool ?) nous avons déjà parlé du cas d’Okahina, cette innovation française greentech qui consiste en une infrastructure légère flottante en forme d’atoll polynésien et qui viendrait se positionner sur des plans d’eau déjà existants qu’elle ne dénaturerait pas. Une structure qui serait facilement démontable, qui n’impacterait pas ad vitam æternam les sites naturels et qui serait en phase avec les enjeux de son époque pour un changement total de paradigme dans le monde des vagues artificielles de surf. 
Bonne nouvelle pour cette start-up française, elle a reçu jeudi dernier le feu vert de la région Île-de-France pour l’implantation de son atoll flottant sur le site olympique de Vaires-Torcy (dans le 77). Selon nos informations, l’atoll devrait être opérationnel à la fin de l’année 2022 pour une ouverture au public prévue début 2023. 

Okahina Wave peut se réjouir d’avoir remporté l’appel à manifestation d’intérêt lancée par la région Ile-de-France, qui souhaitait accueillir sur le site olympique de Vaires-Torcy une activité surf avec cet atoll flottant. Selon une information du Parisien, la région francilienne a retenu le projet Okahina avant qu’une commission permanente, réunie jeudi dernier devant les élus, ne valide officiellement la chose.

Une bonne nouvelle pour Laurent Héquily, CEO d’Okahina Wave, joint ce matin par téléphone. 

« On est très heureux. Avec la région Île-de-France nous avons une région qui nous accueille et qui fait confiance à une start-up française ». Avant de rappeler précisément l’objectif principal de son projet.

« On est toujours bien évidemment dans cette logique de 0 artificialisation des sols. C’est un vrai challenge aujourd’hui de concilier développement économique et environnement. Notre idée, c’est de démontrer que c’est possible. La première profitabilité d’Okahina doit absolument être pour l’environnement et la biodiversité. Si on perd ce combat pour sauver la biodiversité, tous les autres n’auront plus de sens. A minima on souhaite être neutre sur notre impact environnemental, mais notre objectif est d’avoir un impact positif sur le climat, l’environnement et le social ». 

Un changement total de paradigme dans le monde des vagues artificielles de surf

A la différence des autres solutions de vagues artificielles de surf, Okahina Wave demande peu d’aménagements pour voir le jour et n’impacte pas durablement les sites.

« La vague Okahina consiste en une infrastructure légère flottante en forme d’atoll polynésien qui vient se positionner sur des plans d’eau existants qu’elle ne dénature pas. Au contraire, elle est facilement démontable et en phase avec les enjeux de son époque. Elle ne nécessite pas d’emprise au sol, ne les imperméabilise pas durablement, ne requiert pas de bétonnage, ne mobilise pas ensuite d’importante quantité d’eau, encore moins de filtration. Contrairement à certains sites dont la consommation énergétique équivaut à 600 à 800 foyers, la sienne est très limitée et par ricochet, son impact carbone également. Elle contribue à oxygéner les eaux des lacs ou des lagunes marines en créant du mouvement et limite ainsi l’asphyxie des plans d’eau. Elle intègre dans sa structure une nurserie à poissons et des récifs artificiels. Ce sont tous ces critères qui rendent la vague semi-naturelle Okahina Wave unique et écologique. » nous explique Laurent Héquily son fondateur.
Curieux du projet, nous vous avions partagé il y a quelques mois les premières images en provenance du centre de recherche et développement d’Okahina Wave.
Après le Futuroscope de Poitier (2021) et Libourne (2022), c’est donc un 3e atoll Okahina qui devrait voir le jour sur le site olympique de Vaires-Torcy.

Plus d’infos à venir.          

           


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9 commentaires

  • MV
    12 mars 2021 22h34

    Hello, en fait il y a déjà une base nautique exactement à cet endroit là, avec locations et cours de catamaran, windsurf, kayak de mer et paddle.
    Que vont devenir ces activités ?
    Perso’ je vais y faire du windsurf régulièrement, c’est un spot sympa ! Et sur le dessin, une grande partie de notre espace de navigation est prise par la nouvelle structure ;_; Je suis inquiète…

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  • R Blas
    2 février 2021 17h46

    c’est quoi le rapport avec les troglodytes?

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  • mc fly
    30 janvier 2021 20h49

    c est du biz mais c top ,cocorico ,ça fé la nike auk1ri ,alostralopitek ,baskou… d ailleurs on va pas redevenir troglodite

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  • R Blas
    29 janvier 2021 13h58

    Ne mélangeons pas tout! (la clio à 130…)
    La question n’est pas une opposition (qui doit effectivement être dépassée) entre naturel et artificiel.
    C’est juste dégoutant d’utiliser de faux arguments verts pour développer un buisness de vagues artificielles (car il s’agit bien de cela et pas d’autre chose: CF les partenariats avec Futuroscope et le site Olympique qui ne sont pas vraiment axés écologie et social).
    Si leur préoccupation était réellement l’oxygénation des lacs asphyxiés, ils n’auraient pas besoin de mettre en place de telles plateformes et de tels partenariats.
    Quant au débat sur l’essor des piscines à vagues, c’est encore autre chose.

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  • Cycle de vie
    28 janvier 2021 15h17

    Et le nichoir à mésange sur ta terrasse il est inutile ou pas? Et quid de son bilan carbone?
    C’est pas parce que c’est artificiel que c’est destructeur de biodiversité. Ton chat est plus destructeur de biodiversité que ta clio à 130 sur l’autoroute…
    De même des catastrophes parfaitement NATURELLES peuvent être des écocides! il faut arrêter d’affirmer que toute activité humaine est néfaste pour la nature. Pour les émissions équivalent CO2 ça peut se discuter, mais pas pour la biodiversité!

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  • Biff Tannen
    27 janvier 2021 20h38

    Ben voyons, l’argument écolo maintenant… Tout est bon pour faire du fric. La faune et la flore aquatique n’ont pas besoin de trucs parfaitement inutiles (bilan carbone ?) pour bien se porter. Fabriquer des nids à touristes avec les nuisances qui vont avec (transport, parkings et j’en passe…) ne me semble pas aller vraiment vers la protection de la nature. J’aime bien le petit couplet sur l’eutrophisation dont on connaît parfaitement les causes pour ne se parler que des conséquences, à savoir les cyanobactéries. L’objectif d’une entreprise est de faire du profit. Point barre.

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  • R Blas
    26 janvier 2021 16h54

    Article critique qui prend de la distance avec le sujet, le met en perspective et apporte des éléments autres que ceux donnés par les PDG des entreprises de vagues artificielles.
    longue vie au journalisme surf!

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  • Ya pas que le gros
    25 janvier 2021 15h29

    Je suis curieux de voir ces projet alternatifs se concrétiser.
    J’espère que les tarifs seront plus raisonnables que chez les autres et que l’impact annoncé positif pour la nature sera bien réel! Si c’est le cas je dis bravo!

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  • yuyu
    25 janvier 2021 15h25

    toujours pas de réponse sur l’érosion des berges.

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