Surfeuses n°2 / Été 2023

Le second numéro du hors-série surf féminin est disponible en kiosques et en ligne !

19/06/2023 par Maia Galot

Plurielles

Si Surfeuses a été pensé au pluriel, c’est pour honorer la diversité. Il y a autant de surfeuses qu’il y a de femmes. Des femmes singulières, résilientes, futées, drôles, attachantes, aventurières, fortes, opiniâtres, voyageuses, engagées, créatives, expressives, passionnées, habiles, intelligentes, rieuses, sociables, affectueuses, courageuses, ambitieuses, spirituelles… Des mères, des filles, des amies, des amours, une partie de cela ou tout à la fois et plus encore. Si les adjectifs semblent infinis pour décrire la pluralité, où oser commencer pour définir la féminité ? La féminité, c’est le “caractère de ce qui est féminin” et ce dernier peut renvoyer à un ensemble de stéréotypes correspondant à “l’image sociale traditionnelle des femmes”. Loin de nous cette idée-là. Les surfeuses sont, à l’image des femmes d’aujourd’hui, uniques et libres. Libres de se définir elles-mêmes, pour commencer.

Au travers des frontières et des océans, elles se rejoignent dans leurs valeurs communes, portées par l’amour de la glisse, le respect de la Terre et le partage des émotions qui y sont liées. Cette année, elles ont surfé pour découvrir de nouveaux horizons, pour s’exprimer, pour guérir, pour montrer qu’elles ont leur place dans l’univers du surf, pour aller à la rencontre des autres et d’elles-mêmes, pour atteindre leurs objectifs ou poursuivre leurs rêves, pour s’inspirer et inspirer, pour partager leur passion, pour s’ouvrir au monde ou au contraire s’enfermer dans le leur, pour rêver et faire rêver. Autant de parcours où se reconnaître, par bribes ou en totalité, pour trouver peut-être en quelques mots un indice sur votre prochain coup de rame.

Le numéro 2 de Surfeuses est à présent disponible en kiosques et sur notre boutique en ligne (9,90€, frais de ports offerts) !

Surfeuses 2 Johanne Defay Charly Chapelet
Surfeuses n°2. En couverture : Johanne Defay photographiée à La Réunion en novembre 2022 © Charly Chapelet

Un numéro marrainé par Johanne Defay

Johanne Defay portrait Josephine Walker
Johanne Defay © Josephine Walker

Cette année, c’est Johanne Defay qui a endossé le rôle de marraine de Surfeuses Magazine !

La Réunionnaise est aujourd’hui non seulement la meilleure surfeuse shortboard française et européenne, elle est aussi l’une des meilleures surfeuses du monde, avec à son palmarès une 3e place mondiale en 2022 et plus récemment une médaille de bronze aux mondiaux ISA (World Surfing Games 2023). La regular a aussi été la première tricolore qualifiée pour les Jeux Olympiques Paris 2024, alors qu’elle avait déjà représenté la France lors des premiers Jeux de l’Histoire du sport au Japon. Après 10 années sur le Tour mondial, elle a profité d’un temps hors-compétition imposé par sa blessure en début d’année pour s’impliquer à nos côtés dans ce numéro.

Johanne y signe une préface authentique, un tutoriel step-by-step pour bien réussir son take-off et a répondu en détails à une interview revenant sur ses 10 années au plus haut niveau.

Un œil sur le sommaire

MINDSET – Surfer pour guérir

Et si, prendre la vague, était aussi une façon de guérir ? Il y a dans notre rapport à l’océan, davantage que l’amusement sur un terrain de jeu. Il y a dans notre lien à la mer, un invisible qui s’anime, comme pour panser notre âme. 

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de la thérapie par l’océan ou même encore, de la « surf thérapie» ? C’est la mise en valeur du pouvoir guérisseur de l’océan, comme soin des maux du corps, autant que des mots de l’esprit. De nombreux travaux de recherche en avancent les bénéfices. 

Texte Eve Isambourg

Images Keana Rivet

DOSSIER – Le Maroc au féminin

Les groms locaux aolent les touristes en enchaînant leurs carves vicieux et millimétrés. Tout un line-up se grille joyeusement la priorité, sourire en coin. On profite, on galère, on s’extasie sur la beauté des spots… Les peaks marocains ont beau connaître gain de popularité sans précédent, à s’attarder sur leur cas, on remarque vite que qu’ils ne sont en rien diérents du reste du monde. Une chose en particulier. Ici aussi, les surfeuses locales brillent par leur absence. Certaines ont tout de même réussi à ouvrir une brèche dans le haut niveau. Enchaînant des rollers à midi radicaux, elles ont largement de quoi faire tomber une à une les barrières qui les séparent d’une véritable carrière. Oui mais, dans leur sillage, ces jeunes athlètes soulèvent aussi quantité de questions et de réflexions sur la place des femmes dans la société marocaine. Alors la question est posée : jusqu’où parviendront-elles à faire bouger les lignes ?

Texte Mathieu Maugret & Maia Galot

Images Bastien Labelle, Damian Hernandez & Luke Gartside

DESTINATION – Indonésie

Cet été, pour la première fois, je goûte au bonheur d’un surftrip en Indonésie, voyage que je fantasme depuis mon enfance. Bercée par les récits de mon père, ses photos, cartes postales et souvenirs rapportés de ces semaines passées à l’autre bout du globe, je rêve de visiter ce pays que ma mère pendant ce temps-là nous apprend à reconnaître sur la mappemonde. Sans n’être jamais venue, je reconnais tout de même les coquillages colorés quifigurent sur les posters de ma chambre d’enfant ; les statuettes de bois en forme de tortues qui jonchent mes étagères prennent vie ; les étoffes colorées, batiks et sarongs avec lesquels je construisais des cabanes, sont ici partout présentes ; et mes timbres à l’effigie de fleurs et de papillons géants virevoltent au milieu de nuages de parfum d’épices, d’huiles essentielles et de forêts humides. Pour Victor Ramond, surfeur angloy qui m’accompagne, ce voyage dans le sud de Sumatra est également son premier en Indonésie. Deux rêves de gosse se réalisent.

Texte Marie Chauché

Images Ali Arakasa & Nana Photographie

TRIP – New colors Nye Farger

Dans la vie d’une surfeuse professionnelle, il n’y a finalement que peu d’espace de respiration, peu de temps en dehors des entraînements, des déplacements et de tout ce qui permet de mener à bien son projet sportif. Ce quotidien, c’est aujourd’hui celui de Francisca Veselko, Hina Conradi, Janire Gonzalez et Zoé Grospiron.

En novembre 2022, entre deux échéances et sur une fenêtre définie, Surfeuses Magazine et ROXY, sponsor principal des quatre athlètes, ont joint leur force pour sortir les filles de leur zone de confort. Au programme donc une expérience hors-norme pour elles : du free-surf, en eaux froides. Le trip se dessine dans le but de leur faire découvrir une expérience à part, et de les pousser à explorer le surf au-delà de la compétition. Direction la Norvège des fjords.

Texte Maia Galot

Images Camilla Monsen & Lindsey Bundschuh

COMPÉTITION – Johanne Defay, 10 ans de CT

Elle est depuis plusieurs années la meilleure surfeuse française au niveau international. Mieux encore, elle est aussi l’une des meilleures surfeuses du monde, se plaçant notamment la saison passée numéro trois mondiale sur le Championship Tour : son record personnel mais aussi un record pour le shortboard français. Johanne Defay a souvent dit que la compétition avait été pour elle l’école de la vie. Cette saison 2023 marque sa dixième année au plus haut niveau du sport, l’occasion de revenir avec elle sur les moments clés qui ont marqué son parcours.

Texte Maia Galot

Images World Surf League & Fédération Française de Surf

ENQUÊTE – Les réseaux sociaux, alliés des surfeuses ?

Dans le grand film Girls can’t surf, la réalité du combat bras armé des femmes pour prendre des vagues s’expose dans toute sa violence et ses espoirs. Entre machisme, défilé de bikinis et expropriation des spots dangereux, les dernières années ont été formidablement révélatrices d’une tendance sociétale de fonds : celle d’un féminisme qui déborde de tous ces combats et qui se divulgue à travers les réseaux sociaux, jusque sur les spots où des femmes fracassent. Endométriose, #metoo, liberté, émancipation globales des sportives, de leurs sponsors et encore plus des surfeuses, les réseaux sociaux sont-ils le nouveau poing levé des femmes et encore plus des surfeuses ?

Texte Maureen Damman

Illustrations Tortuga_666

SOCIÉTÉ – Surfer enceinte

Le teint hâlé, de longs cheveux blonds et le sourire aux lèvres, c’est une jeune femme épanouie que nous rencontrons aujourd’hui. Sur sa terrasse en bois, une main posée sur le ventre, elle patiente sereinement en attendant le jour J. D’ici peu, elle fera probablement la rencontre de sa vie: Laura est enceinte de son premier enfant. Une petite fille qui est venue chambouler son quotidien très rythmé. Coach sportive et diététicienne de métier, trail en compétition, danse, VTT Laura vit le sport à 200 % depuis toujours ! Le surf lui, est son pêcher mignon, sa madeleine de Proust, sa passion viscérale… Alors, comment a-t-elle concilié sa pratique avec sa grossesse ? Pourquoi et comment surfer en attendant un heureux évènement. Retour sur ces mois de pratique sous haute surveillance…

Texte Ingrid Le Goff

Images Charly Chapelet

PORTFOLIO – Nuria Casamira

Photographe surf et lifestyle, Nuria a quitté son Espagne natale pour s’installer à Sayulita, au Mexique. Dans un parcours fait d’expérimentations, elle joue avec les lumières et tente de combiner esthétique, émotion et mouvement pour illustrer la liberté qu’elle ressent à l’eau. « Chaque vague est différente, chaque lumière est un monde. Il y a de la beauté dans toutes les formes d’expression, c’est ça l’art ». Sa vie et sa passion pour l’océan peuvent se comprendre à l’aide des mots de Baudelaire, auxquels elle s’identifie :
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme (extrait de L’homme et la mer, Baudelaire)

Photos @nurcasamira

Mais aussi surf art, santé, récit de voyage et collectif de surf… Pleins d’autres histoires à découvrir !

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