Initialement publié le 09/09/2022
« Ce heat ne reflète pas mon année« . Johanne Defay s’est exprimée hier au micro de la WSL à la suite de la série qui l’a opposée à Stéphanie Gilmore, championne du monde 2022 et depuis hier la surfeuse la plus titrée de l’Histoire du sport. Et pour cause, si la Réunionnaise a semblé peiner à exprimer son surf face à une Steph inarrêtable, son année, elle, sera bel et bien historique.
À l’issue des Rip Curl WSL Finals, Johanne termine numéro 3 mondiale. C’est son record personnel d’abord, une place au-dessus de son précédent record l’an dernier (4e en 2021). Mais ce record, c’est aussi celui du surf français tout entier : jamais un athlète tricolore n’avait été classé aussi haut au classement mondial !
Pour en arriver là, Johanne a mené sa saison d’une main de maître, avec pour meilleur résultat une victoire à G-Land. Ce qui lui aura permis cependant de passer d’abord le difficile cut de mi-saison, puis d’avoir une place (de choix) dans le cercle prisé des Final 5, c’est la constance de ses résultats : au-delà de sa victoire, elle compte à son actif une seconde place à Rio et une troisième place au Salvador, lesquelles sont suivies de pas moins de six 5e places (quarts de finales), à Pipeline, Sunset, Peniche, Bells Beach, Margaret River et J-Bay.
La Tricolore s’était placée numéro 2 mondiale à l’issue du Salvador Pro, une position qu’elle a maintenue jusqu’aux finales qui se sont déroulées hier à Trestles. Dans la foulée, après une magnifique finale face à Carissa Moore à Rio, il ne lui fallait plus qu’un bon résultat pour sceller sa place sur les WSL Finals, obtenu en suivant à J-Bay.
L’Australienne aujourd’hui 8 fois championne du monde l’a donc privée hier de la grande finale et de ses chances au titre 2022. Cependant, on retiendra facilement de cette année 2022 le niveau de surf hors-pair atteint par Johanne, au fil de ses huit années de résidence sur le Tour.
>> Lire aussi : Interview – Johanne Defay se confie à J-1 des Rip Curl WSL Finals
>> Retrouvez un portrait de Johanne, « Devenir soi-même« , dans le dernier numéro de Surfeuses.
