(Best of) Gabriel Medina et Carissa Moore sacrés champions du monde

La hiérarchie fut finalement respectée. C'était l'interrogation de ce nouveau format de compétition.

30/12/2021 par Marc-Antoine Guet

Initialement publié le 14 septembre 2021.
Nous avons commencé la soirée de notre côté vers 17h… Et après trois packs de bières et deux pizzas, nous pouvons enfin vous annoncer que Gabriel Medina et Carissa Moore sont les deux nouveaux champions du monde WSL 2021 !
Cette soirée au format inédit a bien vu s’affronter les cinq meilleurs surfeurs ainsi que les cinq meilleures surfeuses de la saison. Soirée qui nous a surtout rappelé notre enfance et nos bons vieux jeux vidéos quand nous devions affronter le boss final à la fin du game. Boss représentés ce soir par Gabriel Medina et Carissa Moore qui ont sagement attendu que les autres surfeurs s’affrontent avant de se faire défier. Mais oui, nous avons veillé tard pour vous faire vivre la dernière soirée WCT de l’année. 
Récap’ de ce qu’il s’est passé. 
Petit rappel de la règle
Histoire de mieux comprendre le déroulé de cette soirée, rapide rappel de la règle : 
Le n°5 a affronté le n°4. Le gagnant de ce heat éliminatoire a affronté le n°3 et ainsi de suite jusqu’au numéro 1. À noter que ce dernier duel face à Gabriel Medina chez les hommes et Carissa Moore chez les femmes s’est joué au meilleur des trois manches. Si Carissa a dû disputer les trois, Gabriel lui, a plié le jeu au bout de deux. 

Kelly et Mick Fanning aux commentaires
Ce fut la bonne idée de la WSL !
Avoir comme consultants toute la soirée Mick Fanning et Kelly Slater a beaucoup apporté au live de la compétition. Rien de plus intéressant que ce duo pour nous faire patienter lors des périodes les moins animées. Entre analyses techniques pertinentes et anecdotes croustillantes, les deux compères ont régalé. Et comme un symbole, c’est Mick qui était aux commentaires lorsque la 2e manche de la finale opposant Toledo à Medina fut stoppée quelques minutes à cause de la présence d’un requin au line-up. 
À refaire !

Le spot
Trestles a enfin rendu son verdict. Si la journée d’hier a dû être annulée à cause du brouillard, le spot californien a offert aux surfeurs du World Tour aujourd’hui de quoi s’exprimer. Même la timide gauche de Trestles s’est réveillée, permettant aux goofy notamment de s’exprimer. Demandez à Gabriel Medina… 


La hiérarchie finalement respectée
Car soyons honnêtes, c’était l’une des grosses interrogations de ce nouveau format.
Comment ne pas voir un Gabriel Medina ou une Carissa Moore triompher alors qu’ils ont archi dominé le circuit toute l’année ? Nul doute qu’avec l’ancien format, les deux surfeurs auraient été sacrés champion du monde avec un nombre incalculable de points d’avance. Alors certes pour le suspens ce n’est pas toujours l’idéal, mais au moins, à la fin de l’année, c’est le surfeur le plus régulier qui est récompensé. Quoi que l’on pense de Gabriel Medina, il a complètement éteint la concurrence cette saison. Idem pour Carissa Moore dans une moindre mesure. Dans un tel contexte, il nous aurait été difficile (sportivement parlant) de voir un autre champion du monde sacré. Car si nous n’avons rien contre Conner Coffin et Morgan Cilbilic (bien au contraire), il nous aurait été difficilement acceptable (toujours sportivement parlant) de les voir décrocher le titre mondial aux yeux et à la barbe d’un Medina ultra dominateur cette saison. Sans parler de l’étiquette du « champion du monde le plus inattendu de l’histoire » qui leur aurait collé au front toute leur vie.

C’était le risque avec ce nouveau format de compétition : celui de voir sur une journée un Gabriel Medina vaciller, lui qui a pourtant montré toute l’année qu’il était bien le patron cette saison. Heureusement la vie est bien faite. Le sport aussi. Et la hiérarchie a été respectée. 
Gabriel Medina
Pour les raisons évoquées précédemment, il n’était pas favorable à ce format de compétition. Et on peut le comprendre. Pourtant, tout s’est bien déroulé et de manière objective on peut dire que c’est bien le meilleur surfeur qui a gagné. Deux manches seulement lui auront suffit pour décrocher son 3e titre de champion du monde, à 27 ans seulement. Oui, Medina était ce soir comme le reste de la saison, intouchable, lui qui a remporté avant ce soir deux victoires et participé à trois finales en sept épreuves.

Il rejoint Andy Irons, Tom Curren et Mick Fanning dans le rang des légendes qui ont gagné trois titres mondiaux. 
Si Filipe Toledo s’est montré impressionnant toute la soirée (éliminant d’abord Conner Coffin puis Italo Ferreira), il n’a rien pu faire face à un Gabriel Medina intenable et sûr de son surf. Et pourtant, que les deux manches finales furent belles !
Que ce soit à grands coups de carves ou dans les airs, les deux Brésiliens ont régalé, se rendant coup pour coup. Si on a senti un Toledo étonnamment libéré de toute pression malgré l’enjeu, Medina reste tactiquement et techniquement un tueur. Ce 3e titre mondial ne pouvait pas lui échapper. 
Carissa Moore
L’Hawaïenne a montré ce soir que c’était bien la patronne du surf féminin !
Même si, contrairement à Gabriel Medina, Carissa s’est fait peur. Il lui a fallu en effet 3 heats pour venir à bout de la Brésilienne Tatiana Weston-Webb, lauréate de la première des trois manches. Mais croire Carissa dans les cordes serait mal connaître l’Hawaiienne. Dès la 2e manche elle a enclenché la marche avant pour ne rien lâcher. La championne du monde en titre est alors devenue comme on la connaît, inarrêtable. 

Elle a décroché cette nuit, à 29 ans, son 5e titre mondial !
Johanne Defay

Elle a commencé sa soirée par un exploit ! Celui de battre en heat d’ouverture et pour la première fois de sa carrière la septuple championne du monde Stephanie Gilmore.
En confiance et bien moins stressée vue de l’extérieur que sa rivale du soir, la Réunionnaise a parfaitement débuté sa journée, prenant très rapidement le lead d’entrée pour ne jamais le lâcher. De son côté, Steph Gilmore s’est montrée beaucoup plus fébrile qu’à l’accoutumé, répétant des fautes inhabituelles qu’elle ne nous avait pas habitué à voir ces dernières années. L’Australienne, qui restait sur une victoire à Barra de la Cruz au Mexique, fût la première surfeuse de la soirée à être éliminée. Avec cette défaite face à Johanne Defay dès le 1er tour de ce match à cinq, l’Australienne a raté une opportunité monstre de remporter un 8e titre mondial qui l’aurait fait entrer un peu plus dans l’histoire de son sport. Elle reste pour l’instant à égalité avec Layne Beachley et ses sept titres mondiaux. Ce qui est déjà très solide. 

Si pour Johanne Defay la soirée avait très bien commencé, elle s’est vite compliquée. La route pour décrocher son tout premier titre de championne du monde s’est avérée un peu longue. Enchaîner les victoires face à Gilmore, Fitzgibbons, WestonWebb et Moore aurait été un exploit inégalé dans l’histoire du surf français. Mais si la Française a réussi à passer le premier obstacle australien, elle a buté sur le 2e. 
Sally Fitzgibbons s’est en effet présentée sur sa route lors du 2e tour. Un 2e tour toujours éliminatoire lors duquel Johanne n’a jamais réussi à scorer cette 2e vague pourtant si importante pour triompher. Sans back up, elle n’a pu rivaliser avec l’Australienne.
Malgré cette défaite, Johanne Defay termine à la 4e place mondiale, ce qui reste aujourd’hui, le meilleur résultat de sa carrière ! Et le meilleur résultat tout court pour un Français sur le World Tour ! Sa saison fut exceptionnelle. Bravo championne.  

2 des meilleures vagues de la soirée
La première fut l’oeuvre de Conner Coffin. Un 8,50 face à Filipe Toledo lors de la 2e manche. Insuffisant néanmoins pour se qualifier et terminer devant le Brésilien
La 2e fut bien évidemment celle de Gabriel Medina en finale. Face à Filipe Toledo, le Brésilien a scoré un 9 points lui permettant de terminer en tête de la première manche. 
Classement final
Hommes




Femmes

Plus d’infos à venir !                                                 

                   


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3 commentaires

  • R Blas
    15 septembre 2021 19h36

    Haha! Si Medina (sans accent aigu ;)) est une truffe, les surfeurs du world tour sont tous des kookzzz alors!

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  • Thereallazarngelov
    15 septembre 2021 10h02

    Arrêtez svp de comparer cette truffe de médina avec fanning, Andy irons et curren , c est une mascarade cette wsl et ce circuit pro , on est loin du dream tour des années 2000/2010 et des surfers qui exploitaientcau maximum des vagues parfaites , RIP

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  • piéro
    15 septembre 2021 6h42

    Nouveau format ennuyant.
    Waiting period interminable et dramatisée de façon pitoyable avec ce code jaune.
    Jolies vagues, mais pas non plus incroyables.
    Alternance des styles réduit par le petit nombre d’athlètes.
    Suspense totalement absent.
    Bref. Avec les Play Off et le Surf Ranch, on touche le fond.
    On en viendrait vite à regretter la bonne vieille ASP, qui faisait avec des moyens techniques moins performants, probablement plus artisanaux mais qui nous offrait de véritables spectacles , de vraies joutes surfistiques. La Wsl veut produire du clic. Soit.
    Une année de compétition bien pénible en vérité pour les aficionados.

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